voie verte de la ligne Caen Flers

Le tunnel du Hom

Le tunnel du Hom indique l'arrivée de la voie verte en gare de Thury Harcourt en 2014

Pour demain

 

Quelle complémentarité entre la voie ferrée et la voie verte ?

Un petit rappel, ces deux modes de déplacement ont la chance de se partager la plateforme, expérience unique sur une telle distance.

Elle a été possible au regard de la largeur initiale réservée à une seconde voie ferrée qui n'a jamais été réalisée après Mutrécy.

C'est une chance à saisir pour développer son potentiel.

En effet, si la voie verte permet à chacun de trouver plaisir de découvrir cette transversale, elle ne donne pas les même possibilités de la parcourir en fonction de ses conditions physiques, de sa situation familiale (enfants en bas âge etc....), sportif ou non.

De surcroît, s'il est plaisant d'utiliser la voie verte pour partir à la découverte, le trajet ne se réduisant pas à un aller simple,il faut revenir, ce qui en fonction de la distance parcouru peut pour certains enlever son charme et même devenir contraignant.

La voie ferrée pourrait donc servir à effectuer pour ceux qui le souhaitent le trajet retour avec transport de leur vélo à heures convenues, mais aussi assurer une navette dans le tunnel des gouttes afin de reprendre la voie verte dès sa sortie dans la vallée du Noireau.

Cette solution permettrait ainsi de prolonger la voie verte de la ligne Caen-Flers et d'éviter des trajets moins plats et certainement moins accessible à tous pour poursuivre l'aventure.

La présence des deux sites de vélorails est une autre complémentarité, en effet les familles qui souhaiteraient laisser leurs vélos pour utiliser les vélorails pourraient soit convenir de les retrouver à leur retour, soit convenir d'un point de chute pour les récupérer, à charge de l'exploitant ferroviaire d'en assurer le transport.

Au delà de l'utilisation de la voie ferrée et de la voie verte et des paysages, cette ligne possède un autre atout, son histoire.

C'est une histoire riche, dont de nombreux vestiges permettent d'avoir avant tout un musée à ciel ouvert qui conditionne la curiosité et par conséquence une clientèle touristique.

Des actions de découvertes sur déplacements à thèmes, la mise en valeur d'anciens sites industriels par exemple par la présence de cadres photos, pancartes, sur la voie verte rappelant ces lieux, l'utilisation de wagons pour des expositions photographiques, des animations etc... seraient de nature à valoriser cet outil qui est une réussite.

La voie verte de la ligne Caen-Flers est un outil touristique pour Caen et sa Région, avec le soutien de nos élus.

A vos courriers......

A vous les petits gens de la voie.....

Je ne pouvais fermer cette première partie de la voie verte de la ligne Caen-Flers sans avoir une pensée pour ceux qui ont permis la sauvegarde de la plateforme.

Ce sont eux, les héros de l'ombre, car si le démantèlement avait été réalisé dans les années 80, il n'est pas certain que ce beau projet aurait pu se réaliser.

Comme écrivait dans son livre le chemin de fer de la suisse normande, Serge Leclerc, publié en 1991: " Dans le cadre du tourisme vert, la S.N.T.F n'exclut pas tout autre projet, notamment la coexistence avec un chemin de randonnée. La voie ferrée en effet n'utilisant qu'une partie de la plateforme".

Je dédie ce mémoire aux cheminots de la voie qui y ont travaillé, mais aussi à ceux qui ont lutté pour sa réouverture, syndicalistes, aux démarches écologistes, aux associations disparues ou existantes pour son utilisation touristique et à tous les anonymes qui ont permis de conserver cette emprise.

Je tenais à remercier nos élus pour avoir su dépasser les querelles politiques du passé.

Et maintenant.....il faut optimiser cet outil.

Dans un monde en mouvement, l'emploi change, les modes de transports aussi, cette ligne en est le témoin vivant avec la disparition des industries et de son service voyageurs qui participaient à son utilisation.

Certe, il ne s'agit pas de pleurer les emplois disparu, mais savoir profiter des atouts d'une région pour recréer des dynamiques de développement.

Le tourisme vert est une richesse, source de développement économique.

La voie verte de la ligne Caen-Flers est un atout.

Dans ce contexte, la relation par rail entre Caen et Flers doit rester aussi une alternative à une augmentation du pétrole mais aussi touristique dans un prochain avenir.

Faites le savoir !!!!! 

La boite aux lettres

railsuissenormande@gmail.com

Les livres de la ligne Caen-Flers

De nombreux ouvrages lui sont consacrés.

Caen-Flers: éditions Tonnelier, du crépan 1980 épuisé

Le chemin de fer de la suisse normande: éditions Charles Corlet, de Serge Leclerc 1991 épuisé

Le crie du rail: éditions Patrimoine Normand, de Jack Lamache 2004 Prix public 20 euros

Un siècle de trains Caen-Flers: éditions Cahiers du Temps, des élèves et professeurs du collège d'Evrecy 2011 Prix public 22 euros

Associations de la ligne Caen-Flers

Amicale pour la mise en valeur de la ligne Caen-Flers qui exploite les vélorails du Pont du Coudray et de Pont Erambourg

agissant pour la sauvegarde du patrimoine ferrroviaire et de la voie ferrée (créateurs Hervé Chancerel et Serge Leclerc en 1993). 

Association Dérailleurs qui milite pour le développement de la voie verte et du vélo dans le calvados et en particulier dans les premières années de son existence pour une voie verte en suisse normande (créateurs  Michel Caen, Gilles Pivard, Jérome Hourquet en 1990).

Sites musées

Gare de Pont Erambourg: entrée gratuite, exposition permanente sur le chemin de fer.

Musée du patrimoine Dompierre: entrée gratuite, exposition permanente sur la mise en valeur du patrimoine des mines de fer normand.

Musée des fosses d'enfer, maison des ressources géologique de Normandie et de la mine de Saint Rémy sur Orne.

Musée de May sur Orne, entrée gratuite, lieu de mémoire des anciens mineurs.

la bataille pour le train Caen-Flers

Depuis les années 1970, la ligne a fait couler beaucoup d'encre.....

Mémoire de la ligne Caen/Flers

Si le 3 mai 1970 signe la fin du services voyageurs ferroviaire assuré par autorails Picasso à raison de 3 allers/retours par jour entre Caen et Flers, la ligne continua d'avoir son petit train deux à trois fois par an à la demande d'associations et d'organismes demandant la réouverture voyageurs.

C'est ainsi que le premier train mis en place pour le rail miniature Caennais pris le départ de Caen dès le 31 mai 1970.

Cette association organisa un second train le 17 juin 1973.

1974 signe le début des trains touristiques périodiques rappelant l'intérêt de la dite ligne.

En 1976, le Crépan engage la bataille écologique pour le retour du train entre Caen et Flers

Le 27 mai 1978, le Copef (cercle d'études ferroviaire) effectue une excursion de Caen à Flers.

Le 8 octobre 1978, le premier train du Crépan prend le départ de Caen.

Le train est bondé de monde, on se croirait au premier train inaugurant les congés payés.

1979, signe un nouvel espoir pour la ligne, la réouverture est approuvée par l'ensemble des municipalités environnant la ligne.

1980 marque la reconnaissance d'une infrastructure de bonne qualité par la fédération nationale des associations des usagers des transports (Fnaut)

Le Crépan organise de nouveaux voyages les 08 juin, 24 juillet, 7 et 21 aout puis le 5 novembre.

Le train du 8 juin se poursuivait jusqu'à Domfront.

En 1982, après la conférence de presse du mois de mai qui fait la une des principaux journaux régionaux, le syndicat cheminot cgt succède à la démarche écologique du Crépan au nom des cheminots de Normandie.

Un rapport politique se met en place avec des positions qui se durcissent.

Le 5 juin, un premier convoi prend le départ de la gare de Caen puis un second le 16 octobre.

En 1983, les cheminots proposent une étude comparative de remise en état de la ligne.

Pour marquer l'attachement des cheminots à la ligne Caen-Flers , Monsieur Roland Duval, conducteur de train au dépôt de Caen effectuera son ultime service le 18 septembre à bord d'un train syndical cgt pour la réouverture avec un rassemblement à Clécy ou un second train en provenance de Flers est aussi prévu.

Le conseil régional émet un voeu en faveur de la réouverture.

1984 marquera la fin des trains de lutte syndicale après l'inscription de l'éventualité de voir à nouveau circuler les trains.

Le 13 mai, deux trains convergent vers Clécy pour la dernière action du syndicat cgt.

Pas moins d'un Paris-Clécy et d'un Caen-Clécy via  Mézidon, Argentan et Flers.

Après les cheminots, le bal des trains de lutte continue entre les mains d'une première association militant pour un train touritique, la CFTSN, qui organisera un premier train baptisé le train de noël fin 1985.

En 1986, en compagnie de l'aulne vert, cette association organisera deux nouvelles sorties sous la banderole "la forme d'été" le 20 juillet et le 9 aout.

1988 marque un grand tournant, l'association CFTSN est dissoute, l'arrêt du trafic marchandises sur l'essentiel de la ligne conduit au démontage des passages à niveau et à la neutralisation de l'essentiel de la ligne.

Elle marque la fin des trains organisés par des particuliers, associations, qui faisaient circuler en plus des trains de manifestation pour la réouverture de la ligne des convois, apportant une animation certaine deux à trois fois par an.

Quelques compositions originales eurent lieu pendant ces quatorze ans d'utilisation particulière de la ligne.

En 1989, une nouvelle association, la SNTF, se crée ayant toujours le but de la sauvegarde touristique de la ligne.

En 1991, une sarl, la TTSN voit le jour pour exploiter le train touristique entre Caen et Clécy.

Le 6 juillet, l'exploitation touristique démarre avec un trafic quotidien en progression l'amenant à dépasser 40000 voyageurs venant pour l'essentiel du bassin Caennais.

Le 4 juillet 1993 le dernier Caen-Clécy sur la ligne Caen-Flers est l'occasion de démontrer une dernière fois l'indiscutable succès du train touristique.

Face à la redevance en forte augmentation pour la location de la voie, la TTSN n'a pas pu résister et cesse son activité.

La ligne est livrée aux ronces....

1993 marque l'arrivée de l'association Acf qui présente l'idée de vélorails et effectue l'entretien de la voie ferrée.

Idée révolutionnaire, avec la présentation d'une première draisine à bras venant de Pologne.

Le 1er aout 1999, le premier site Normand de vélorails entre Pont-Erambourg et Berjou apporte une nouvelle animation.

La ligne continuera de faire couler de l'encre par des manifestions de réseau vert mais aussi le développement du vélorail qui conduit à la création du second site dans le secteur du Val de Maizet.

La bataille devait se terminer par son déclassement et son démantèlement suite au décret de retranchement du 12 juin 2003 mais le tribunal de Nantes saisi dans ce dossier en décida autrement en annulant la fermeture administrative le 30 septembre 2004.

L'ensemble des décisions visant à supprimer la ligne seront annulées par un arrêt du conseil d'état du 18 janvier 2006 annulant toute vente ou démentelement pour absence de consultation démocratique de la décision.

Le 1er juillet 2007, un second site de vélorails voit le jour au départ du Val de Maizet suite au succès du premier.

Le 1er décembre, la région se prononce pour le maintien de la voie ferrée dans son intégralité.

Après bien des années de confrontation des pro et des anti, un compromis devait enfin voir le jour pour le bonheur de tous.

En 2010, un accord historique est trouvé avec le conseil général qui souhaite une piste de randonnée, la voie verte de la ligne Caen Flers était née laissant l'espoir de revoir aussi un train touristique en attendant la réactivation inscrite au plan rail 2020 adopté par le Conseil Régional, 50 ans après sa fermeture voyageurs....un certain 3 mai 1970.

Espace temps

1846: demande d'un chemin de fer passant par Condé Sur Noireau

1855: projet d'un chemin de fer de Caen à Laval

1860: loi relative à l'ouverture de la ligne

1863: expropriation des terrains necessaires

1868: ouverture de la section de ligne Flers/Berjou

1873: ouverture de la section de ligne Caen/berjou et par la même occasion Caen/Flers

1875: ouverture des premières mines de fer

1877: ouverture de la halte de Pont Erambourg

1890: ouverture de la halte de la Serverie (Clécy)

1901: inauguration de la halte de Caligny

1910: projet de mise à double voie de la ligne

1912: création d'un second pont de fer proche de l'ile enchantée pour la mise à double voies de la dite ligne entre Caen et Feuguerolles

1944: rétablissement du trafic entre Condé et Flers

1945: rétablissement du trafic entre Condé et Berjou ainsi qu'entre Caen et Saint Rémy

1946: rétablissement total de la ligne Caen/Flers

1947: essai de traverses béton entre saint Rémy et Cerisy Belle Etoile, le tunnel des gouttes étant exclu de l'expérience.

1961: pose de traverses métal entre Mutrécy et Grimbosq

1966: rénovation des principales gares et plus particulièrement celle de Condé

1967: controle de la voute du tunnel des Gouttes

1989: dépose des aiguilles de la bifurcation de Cerisy Belle Etoile

1994: dépose des aiguilles de la bifurcation dite de Courseulles suite à l'électrification de la ligne Paris Cherbourg

2003: démantèlement de 450m de plateforme au niveau de la Basse Allemagne (Pont de fer de l'ile enchantée)

2013: enlèvement des rails sur le pont de fer de l'ile enchantée


 

 

La ligne sous le feu "1940/1944"

A découvrir !!!

www.voie-verte-de-la-ligne.sitew.fr

L'histoire de la ligne en 6 chapitres

Caen-Flers chapitre 1 : www.voievertedelalignecaen.sitew.fr

Caen-Flers chapitre 2 : www.thuryharcourt.sitew.fr

Caen-Flers chapitre 3 : www.berjou.sitew.fr

Caen-Flers chapitre 4 : www.voie-verte-de-la-ligne.sitew.fr

Caen-Flers chapitre 5 : www.lignecaenflers.sitew.fr

Caen-Flers chapitre 6 : www.voievertedelalignecaen.sitew.org

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