voie verte de la ligne Caen Flers

Histoire d'une gare: THURY-HARCOURT

Une petite gare de campagne qui voit Ă  nouveau foule devant ses quais depuis le mois de septembre 2014.

Une gare de mémoire, une gare de souvenirs....bienvenue à Thury-Harcourt.

Cette petite gare a vu passer son dernier train de voyageurs le 3 mai 1970.

Le service voyageurs fut assurĂ© par la suite par les autocars des courriers normands pour le compte de la S.N.C.F jusqu'au 26 septembre 1981, date de la fermeture dĂ©finitive du transport voyageurs S.N.C.F sur la ligne Caen-Flers.

A cette Ă©poque un service d'autocars des courriers normand effectuait dans les mĂŞmes horaires le trajet, et faisait ainsi concurrence Ă  ce service.

Les tarifs spéciaux S.N.C.F ne s'appliquaient pas directement à bord des autocars et les gares de Thury-Harcourt et Condé Sur Noireau, toujours ouvertes aux services clientèles ne pouvaient pas délivrer tous les billets.

De surcroit, si le service en gare existait encore, le trajet rallongĂ© par le passage dans ces gares fut supprimĂ©, conduisant Ă  terme Ă  leur isolement. 

La fin du trafic minier en provenance du Chatelier, le 29 dĂ©cembre 1978 sonne la fermeture de la section de la ligne entre Saint RĂ©my sur Orne et Berjou neutralisĂ©e le 29 mai 1979 coupant la ligne Caen-Flers en 2 sections.

Le trafic de la gare de Thury-Harcourt correspondait dès lors à celui de la section Caen-Saint Rémy sur Orne réduit à un trafic restreint après la gare de Feuguerolles Saint André.

Le service marchandises pour le trafic diffus et pour l'entreprise Froger/Gosselin en particulier assurait la faible activitĂ© de la voie ferrĂ©e le mardi, jeudi et Ă  la demande. 

Les wagons pour Thury-Harcourt étaient déposés ou repris lors du passage du train pour Saint Rémy sur Orne, le réseau de manœuvre ayant été réduit à un seul aiguillage qui permettait de garer sur la voie de garage qui menait à la halle à marchandises un à deux wagons que recevait le service de la gare.

Seul la gare de Feuguerolles Saint AndrĂ© voyait toujours passer un trafic rĂ©gulier pour la carrière GuĂ©rin qui envoyait des trains complets composĂ©s de wagons trĂ©mie de ballast servant Ă  alimenter les lignes TGV du nord de la France.

 La trace de l'aiguille qui la desservait est encore prĂ©sente de nos jours juste après le viaduc d'Etavaux.

La voie 2 en gare de Feuguerolles Saint AndrĂ© avait Ă©tĂ© maintenue pour permettre Ă  la locomotive assurant le trajet de repartir en tĂŞte du convoi.

Dans les derniers temps de son utilisation, le fonctionnement en pousser tirer avec une locomotive Ă  chaque bout du convoi Ă©vitant ainsi cette manĹ“uvre mis fin Ă  toutes activitĂ©s en cette gare. 

Si le service voyageurs avait disparu, les trains pour la réouverture de la ligne de chemin de fer, les trains associatifs, et les affrètements spéciaux animaient encore deux à trois fois par an les quais de la gare dès l'année 1974.

A chaque fois, il y avait foule sur les quais de la gare de Thury-Harcourt pour y accueillir ces trains et nombre d'animations originales rythmaient leur venue.

Certains trains avaient des thèmes, musique, gastronomie, photographie....  il eu mĂŞme un dĂ©part en retraite d'un mĂ©canicien S.N.C.F qui par ce geste voulait montrer son attachement Ă  cette voie ferrĂ©e et bien d'autres surprises dont un wagon voyageurs avec un train de minerai transportant des Ă©lus....

C'est le 20 juillet 1987 que le dernier train rentrant dans ce cadre quitta la gare de Thury-Harcourt en direction de Caen après avoir effectuait un trajet Ă  ClĂ©cy.

Entre temps le service restreint marchandises de la section Caen-Saint RĂ©my sur Orne fut fermĂ© le 25 janvier 1987 entre Feuguerolles Saint AndrĂ© et Saint RĂ©my sur Orne sonnant la fermeture de la gare de Thury-Harcourt dès le lendemain Ă  tous services.

La S.N.C.F dĂ©montait rapidement les barrières des passages Ă  niveau après la fin du service marchandises, compliquant ainsi toute utilisation de la voie ferrĂ©e.

En terme S.N.C.F, la ligne était passée du régime trafic restreint au régime de fonctionnement appelé neutralisé, ce qui veut dire pouvant toujours se trouver réactivé mais voulant aussi dire dernière phase avant son retranchement et son déclassement.

La section entre Caen et Feuguerolles Saint AndrĂ© qui ne servait plus que pour la carrière ferma Ă  son tour le 1er juin 1991.

Des wagons et locotracteurs abandonnĂ©es sur les voies de garages restèrent Ă  rouiller plusieurs annĂ©es rappelant l'importance du site et en particulier de son activitĂ© minière et de ses embranchements particuliers comme celui du bĂ©ton vibrĂ©, une des rares entreprise encore ouverte.  

Qui aurait pu imaginer cette dĂ©cadence Ă  la fin des annĂ©es 1960, Ă©poque d'un trafic intense avec six trains de voyageurs et huit Ă  douze trains de marchandises par jour conduisant au maintien de deux voies jusqu'Ă  la gare de Feuguerolles Saint AndrĂ©.

Lee deux ponts de fer de l'ile enchantĂ©e rappellent l’existence de la seconde voies et de l'importance du trafic.  

La plateforme avait Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e pour la recevoir mais celle ci fut rĂ©alisĂ©e dans les faits que jusqu'Ă  la gare de MutrĂ©cy puis limitĂ© après la seconde guerre mondiale et la destruction d'une des arches du pont de May Ă  la gare de Feuguerolles Saint AndrĂ©.

La prĂ©vision de la mise Ă  deux voies de toute la ligne conduit le 27 septembre 1911 au dĂ©placement de la voie unique sous le tunnel des gouttes de façon Ă  rĂ©server l'espace nĂ©cessaire pour la seconde voie.

Ce projet est classé après la première guerre mondial, il fut de nouveau à l'ordre du jour dans les années 1930 mais la seconde guerre mondiale enterra définitivement le dossier.

C'est cet espace libre qui permet la coexistence entre la voie ferrée et la voie verte. entre Caen et Thury Harcourt.

Toutefois, il n'en sera pas de même sur la section reliant Thury Harcourt à Clécy et il est fort à craindre que la voie verte prendra définitivement la place de la ligne de chemin de fer si aucun aménagement n'est engagé.

En janvier 1990, fut crée l'association Suisse Normande Tourisme Ferroviaire, ayant pour objectif de démontrer l’intérêt touristique de la ligne Caen-Flers en y faisant rouler un train quotidien entre Caen La prairie et Clécy dans la période estivale.

Un accord d'utilisation fut signĂ© et un train touristique mis en fonctionnement sur la ligne entre Caen La Prairie et ClĂ©cy le 8 juillet 1991.

Ce train apporta Ă  nouveau de l'animation en gare de Thury-Harcourt, gare que l'association utilisait pour vendre des titres de transports et donner des renseignements.

Des locations de trains spĂ©ciaux, mariages, Ă©coles, etc.... apportaient un complĂ©ment touristique dont la suisse normande ne pouvait que se satisfaire.

Malheureusement, les contraintes budgĂ©taires avec une redevance Ă  payer pour louer la ligne Ă  la S.N.C.F comme seul utilisateur en constante progression conduira cette aventure Ă  avorter lors de l'Ă©tĂ© 1993.

Pour le dernier train qui circula le 4 juillet 1993, la population Ă©tait venue nombreuse dire adieu Ă  la ligne Caen-Flers avec l'espoir d'un au revoir.

Sans le soutien politique nécessaire, le succès touristique du train avec plus de 40000 voyageurs en 2 ans, le classant 6eme train touristique de France sur les 52 existants à cette époque, fut condamné.

Il aurait fallu faire payer plus cher le billet de train pour Ă©quilibrer les budgets avec le risque d'une baisse de frĂ©quentation.

Le bail avec la S.N.C.F ne fut pas renouvelĂ© et les rails rendus Ă  l'oubli.

La gare devait dès lors ne plus voir passer aucun train et perdait toutes activitĂ©s.

La création d'un vélorail entre Le Val de Maizet et Grimbosq conduit au passage d'un convoi avec un wagon postal.

C'est ce wagon qui se trouve aujourd'hui en gare de Mutrécy, lieu de départ des vélorails.

La gare occupĂ©e après sa fermeture par la dernière chef de gare officiant aussi en tant que garde barrières des deux passages Ă  niveau a permis de sauvegarder le bâtiment et ses annexes.

A noter la particularitĂ© de ces barrières qui se manĹ“uvraient du mĂŞme endroit, proche du bâtiment de la gare demandant une attention particulière. 

Le bâtiment voyageurs est de style reconstruction comme celui de la gare de Mutrécy.

Sa salle des pas perdus ainsi que ses guichets ont Ă©tĂ© pour le moment Ă©pargnĂ©s de la destruction et louĂ© Ă  un restaurateur qui en conserve l'esprit. (rachat de la gare par la commune )

On trouve en gare la trace de l'ancienne aiguille au passage Ă  niveau n°19 ainsi qu'un ancien entrepĂ´t de voie qu'utilise l'association Acf.

La partie marchandises et voies annexes à disparu à l'exception de la halle à marchandises utilisée à d'autres fins.

Les deux quais sont toujours présents ainsi que l'abri de quai.

C'est sur celui qui permettait de prendre le train pour Clécy et Flers que la voie verte arrivera après l'ouverture du tunnel du Hom.

Ce quai a été mis en valeur pour vous recevoir. (abri, bancs et tables de pique nique, supports pour attacher les vélos).

Vous pourrez à Thury-Harcourt, profiter de la journée pour faire le tour de la boucle du Hom, un méandre de 4,5kms.

Dans ce cas, le mieux est de laisser vos vĂ©los Ă  la gare pour 2h de marche Ă  pieds car elle s'admire du haut de ses versants.

Vous reviendrez par la magnifique tranchée du Hom.

Pour ceux qui ne sont pas adeptes d'altitude, un petit tour Ă  la roche Ă  Bunel en longeant le bord de l'orne devrait leur convenir, location bateaux sur place et guinguette.

Il est possible aussi de louer un canoĂ« kayak pour la dĂ©couverte des bords de l'orne en amont ou en aval, location Ă  250m de la gare, un panneau en bout de quai indique ce service. (descente de ClĂ©cy, 14kms, prĂ©voir 3 Ă  4h ou vers le Pont de Brie... voir le Val de Maizet )

Un lieu insolite, une émaillerie à 150m de la gare, installée depuis les années 1900 dans la région mérite une visite.

Les amoureux de belles photos iront dire bonjour Ă  la vierge blanche qui se tient en dessus du tunnel du Hom , dominant le site de la gare et le château des ducs d'Harcourt, ruine du petit Versailles de la suisse normande, en comptant 30mn de marche.

Pour déjeuner, Thury-Harcourt dispose de bons restaurants normands, à vous de les découvrir, l'office du tourisme se trouve au centre du bourg.

Ceux qui souhaiteront se dĂ©tendre au centre aquatique situĂ© Ă  800m de la gare penseront Ă  emmener leur maillot de bain.                                       

Le train Caen-Laval

Aborder la voie verte de la ligne Caen-Flers ne peut se faire sans rappeler que la ligne continue jusqu'Ă  Laval.

Ce n'est que dans les années 60 que la S.N.C.F modifie les horaires, scindant les trains Caen-Flers et Flers-Laval, rendant la correspondance inadaptée.

Si la voie ferrĂ©e a disparu après Flers, une voie verte vous conduit Ă  Domfront, une petite citĂ© mĂ©diĂ©vale, ville porte de la Normandie.

Du cotĂ© Mayennais, après une zone d'ombre entre le dĂ©partement de l'orne et de la Mayenne, une voie verte Ambrière-La Chapelle Anthenaise  vous permet de dĂ©couvrir Saint Loup du Gast et son vĂ©lorail, le viaduc de la roserie d'une longueur de 98m et d'une hauteur de 24m composĂ© de 7 arches qui traverse la Mayenne.

Les petites gares n'ont pas été détruites et surprise, la gare de Mayenne est toujours ouverte.

Sa fermeture interviendra le 1er juin 2017.

Insolite gare qui n'a plus de rails (dĂ©posĂ©s en mars 2003) et une emprise ferroviaire rĂ©duite Ă  nĂ©ant mais qui continue Ă  dĂ©livrer des titres de transports.

La ligne Ambrière-Mayenne est fermée depuis le 6 avril 1987 et Mayenne-Laval depuis le 26 janvier 1992.

Cette date marque la fin de l'exploitation ferroviaire sur la totalitĂ© de la ligne Caen-Laval. 

Deux photos...Ă  60 ans d'intervalle...seul l'horloge de la gare a disparu.

 

 

 

 

 

 

 

 

Gare de la reconstruction comme celle de Thury-Harcourt, on pourrait presque croire coté cour que la ligne est encore ouverte....alors en voiture pour Laval, terminus de la ligne.

La fin d'une époque: gardes barrières et chefs de gare pour trains fantomes

Au passage à niveau n°7

Mme Geneviève Aquiviva en 1987 est la dernière garde barrière Ă  avoir encore son petit train quotidien sur la section Caen-Saint RĂ©my sur Orne.

Le dernier train de la ligne vient manœuvrer tous les matins sur les voies de la gare à l'abandon.

Elle est arrivée en 1967 à Feuguerolles avec son mari chargé des voies comme chef de canton.

A cette époque, le trafic imposait la présence de deux gardes barrières plus une remplaçante à partir de 6h du matin jusqu'à 21h30.

Le passage à niveau fonctionnait en régime fermé, on levait les barrières lorsque se présentait un véhicule.

En 1990, le passage à niveau fut détruit, seul les barrières demeurèrent quelques années encore....ayant pour dernière utilisation mais cette fois en fonctionnement ouvert le train touristique jusqu'en 1993.

Depuis aucun train n'est passé sur Feuguerolles Saint André.

En gare de Mutrécy

Christine Derriant n'aura été chef de gare que pendant 1 an.

Garde barrières sur la ligne Caen-Flers pendant que son mari entretenait la voie, elle est redevenue garde barrières après le 3 mai 1970 et le passage du dernier train voyageurs.

La gare ne débordait pas de voyageurs pour prendre l'un des 6 autorails qui y faisaient halte.

Le service par bus de remplacement ne passant pas par Mutrécy et le service marchandises ayant disparu de la gare, Mme Derriant repris le poste de garde barrières dans une gare qui ne voyait plus que le trafic marchandises en provenance des mines et des pansements Gosselin froger passer devant son quai.

Au passage à niveau n°13

Au bout d'une minuscule route, isolé dans un coin pittoresque, Mme Nadine Liard était gérante de ce passage depuis 1976 après avoir passé un examen.

Il y avait un aller/retour pour un train de minerai le matin et un aller/retour pour un train de marchandises à destination de Saint Rémy sur Orne l'après midi.

En 1986, le trafic restreint n'apporte plus que 2 allers/retours par semaine le mardi et le jeudi et encore....parfois le train est annulé par faute de marchandises à transporter.

Les consignes sont de fermer les barrières 10mn avant le passage du train et s'il ne passe pas rester fermer pendant une 1h10.

S'il passait après ce délai, le passage à niveau n'était plus gardé et le train devait s’arrêter.

Comme le trafic devenait de plus en plus mince, il n'était pas rare qu'un des 2 trains hebdomadaires n'est pas lieu.

Quand à la longueur des convois, il était réduit à 2 ou 3 wagons selon les jours....

En gare de Thury-Harcourt

La gare est restée ouverte jusqu'à la fermeture en janvier 1987 du service marchandises.

MĂŞme sans trains de voyageurs, le service en gare est assurĂ© du lundi au vendredi.

Mme Gentil continue d'y vendre des billets de trains bien que le service par autocar est lui aussi disparu en 1981.

Fleurs,salon en rotin, documentation S.N.C.F, elle continue  d'agencer sa gare pour accueillir les clients comme au temps des trains.

Le service demande de s'occuper des barrières des 2 passages à niveau qui se manœuvrent du quai.

Le maigre service marchandises pour la gare apporte parfois un wagon que dépose et reprend le train du mardi ou jeudi de Saint Rémy sur Orne.

Elle a connu la gare juste après la fermeture du service voyageurs en 1970.

Lors de la fermeture de la gare en 1987, Mme Gentil reçu comme compensation le droit de continuer à occuper le logement de fonction.

Le temps a passé et la gare n'est plus occupée en 2014.

Sur la voie Caen-Flers

Mr Gentil qui travaillait dans les annĂ©e 1970 comme chef de brigades se souvient des nombreux emplois cheminots que gĂ©nĂ©rait

 la ligne Caen-Flers pour l'entretien des voies, au total une trentaine de personnes.

A cela, il fallait rajouter le personnel des gares, des gardes barrières et des agents des trains.

Aujourd'hui, tout a disparu...gardes barrières, chefs de gare .....

Le dernier chef de gare

Depuis la fermeture de la gare de Thury-Harcourt le 25 janvier 1987 et après la fermeture de la section entre Berjou et Condé le 27 juillet 1987, la gare de Condé sur Noireau devenue tête de ligne de la section encore ouverte jusqu'à Flers reste le dernier point de vente.

Monsieur Maurice Soyer est le dernier chef de gare de la ligne Caen-Flers et le dernier agent S.N.C.F.

Jusqu'en novembre 1975, la sociĂ©tĂ© Ferrodo recevait 7 Ă  8 wagons d'amiante chaque semaine.

Le trafic des mines de fer de Saint Clair de Halouze en provenance de la gare du châtellier continue d'apporter un train quotidien

En juin 1980, après l'arrĂŞt des mines, la section de voie entre la gare de Berjou et celle de de Saint RĂ©my sur Orne est neutralisĂ©e.

La gare ne reçoit plus qu'un train de marchandises le lundi, mercredi et vendredi composée de 1 à 3 wagons desservant aussi Pont Erambourg et Berjou.

La manœuvre en gare s'effectue parfois pour déposer un wagon sur la voie de marchandises.

Les principaux produits sont le GPL, les engrais et les produits chimiques.

La gare gère aussi les colis transportés par camion pour la Sernam, apportant un complément d'activités.

Quelques trains spéciaux dont un train de l'équipement viendront dans l'année 1983 animer les voies.

Toutefois, depuis les années 1980, il n'est pas rare de voir des wagons faire le trajet pratiquement à vide.

Le service wagons citernes reste le principal utilisateur en ce début de l'année 1988.

C'est naturellement par ce service que se termine l'activité ferroviaire en gare de Condé sur Noireau le 29 mai 1988.

Depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, le convoi se rĂ©duisait souvent Ă  un seul wagon citerne pour l'activitĂ© GPL une fois par semaine.

Une demande de trafic pour une carrière n'aboutissant pas avec la S.N.C.F, ce fut le dernier train de marchandises en gare.

Le service renseignements, billets, petits colis encore existant est transféré dans un local au centre ville avant de fermer définitivement en juin 1990.

Notre chef de gare, militant de la première heure pour la rĂ©ouverture, termina ses quelques mois de sa fin de carrière Ă  Caen.

De 35 agents en 1935 à la fermeture en 1990, il se souviendra avoir été le dernier.

Quelques mois plus tard.....la grande halle Ă  marchandises est vendue pour son bois et sa charpente.

Les voies de manœuvre et d'évitement sont démontées.

Le panneau indiquant la gare est resté longtemps affiché au bord de la rue y menant.

Signe du destin, l'horloge s'est arrĂŞtĂ©e sur l'heure du dernier train...

Depuis le temps a fait son effet, le vandalisme y participant. 

Amicale pour la mise en valeur de la ligne Caen-Flers

Le 4 juillet 1993, le dernier train touristique Caen-ClĂ©cy signe la fin de l'exploitant TTSN et de l'association SNTF.

Deux membres de l'association décident de relancer un projet basé sur le concept du vélorail.

Une première draisine Ă  bras provenant de Pologne, prototype du concept, prĂ©sume une future exploitation entre Pont-Erambourg et le tunnel  des Gouttes.

Quelques annĂ©es plus tard, un second site de vĂ©lorails sera crĂ©e entre le viaduc de Pouquet et la halte de Grimbosq....

Aujourd'hui le trajet dĂ©marre de MutrĂ©cy, se rapprochant un peu de Caen.

Il conduira à terme après la réouverture du tunnel du Hom à Thury-Harcourt pour ce qui est appelé le grand parcours.

Cette association possède un site musée à la gare de Pont Erambourg disposé dans des anciens wagons postaux.

Dans cette gare, la curiositĂ© vaut le dĂ©tour, des passionnĂ©s de trains de l'association ont entreposĂ© sur un plan de voies digne d'une gare de triages une multitude de locotracteurs et de vieux wagons.

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